Mon enfance a été bercée par le rythme de la chasse : l’ouverture, la clôture, et bien sûr les repas entre chasseurs. Pour ne jamais oublier ces détails qui ont marqué ma vie d’enfant, j’ai aujourd’hui décidé de résumer ces bons moments du passé.
Ce début d’automne au parfum si particulier qui annonçait la saison de la chasse…
Peu de temps après la rentrée des classes, à la période où les feuilles commencent à tomber des arbres et que les températures descendent légèrement, nous voilà repartis pour quelques mois de chasse. Trop petit pour détenir une arme quelle qu’elle soit, je me contentais d’accompagner mon père, mes oncles et mes cousins, tous plus vieux que moi, à l’archerie chasse de la ville. Je regardais les arcs et autres armes destinées à la chasse avec de grands yeux admiratifs : plus tard, moi aussi je pourrais avoir un objet de la sorte. Puis, quand vient l’ouverture de la chasse, je me réveillais lorsque le ciel était encore noir et j’enfilais les vêtements que j’avais préparés avec soin la veille : bottes en caoutchouc, pantalon chaud et polaire. Accompagné de mon père, je chargeais notre camionnette de toutes les choses nécessaires à notre excursion, sans oublier notre chien de chasse, un épagneul breton formidable.
Ces moments si particuliers
Dans le froid et le jour qui se levait petit à petit, nous marchions dans les champs pour lesquels nous avions une autorisation de chasse. Je suivais mon père, admiratif de la façon dont il avait d’être aussi sérieux, son arc à la main et la capacité qu’il avait à toujours toucher le gibier souhaité. J’ai beaucoup appris pendant ces moments qui restent à mes yeux des instants inoubliables : l’utilité de la chasse, le pouvoir qu’elle avait de réguler les espèces… mais surtout ce sont des journées qui m’ont rapproché de mon père puisque nous partagions cette passion commune.
Aujourd’hui, je suis chasseur depuis plusieurs années. Depuis mes 18 ans pour être exact. Mon fils, âgé de 11 ans, se rend avec moi à chaque occasion qui se présente et je suis ravi de la faire vivre ce que j’ai moi-même vécu.